Genèse de l’antisémitisme est la suite nécessaire de Jésus et Israël. Le premier ouvrage démontrait que, contrairement à ce qu’affirme une certaine tradition chrétienne, Israël, le peuple juif dans son ensemble, n’a pas trahi ni crucifié le Christ, et que le Christ n’a pas maudit son peuple. Il s’agit maintenant, par l’étude rigoureuse de l’Histoire, de combattre les fondements de la haine antisémite.
antisémitisme
Jésus et Israël – Jules Isaac
Jules Isaac fut un artisan infatigable du dialogue entre le christianisme et le judaïsme. Il rencontra les papes Pie XII et Jean XXIII pour les convaincre de renoncer à l'anti-judaïsme chrétien. Il avait démontré, en tant qu'historien, que cet anti-judaïsme, entretenu dès le plus jeune âge dans l'esprit des fidèles, était sans fondement. L'histoire venait de prouver qu'il pouvait avoir pour conséquences les pires atrocités.
Jésus et Israël s'appuie sur 21 propositions suivies de leur démonstration. Dans la synthèse qui suit, ces propositions sont reproduites in extenso.
Historien suis, nullement théologien, mais disposé à croire qu’à tous égards l’histoire précède la théologie et que la valeur théologique d’un texte demeure subordonnée à sa valeur historique.
L’écriture de l’ouvrage, de 1943 à 1946, a été traversée par la mort de la femme et de la fille de l’auteur, tuées par les nazis, simplement parce qu’elles s’appelaient Isaac.
Au travers de vingt et une propositions, Jules Isaac montre de façon détaillée que le christianisme est né du judaïsme et que l’antisémitisme qu’il a enseigné et entretenu chez ses fidèles depuis le IIe siècle est sans fondement historique.
