Dieu, la science, les preuves. L’aube d’une révolution – Michel-Yves Bolloré, Olivier Bonnassies

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Devant un titre tel que « Dieu, la science, les preuves », mon premier réflexe est de fuir. Je serais donc passé au large sans regret mais un ami m’a prêté le livre. Alors, en bon camarade, j’ai lu cet encombrant ouvrage dont le titre racoleur n’a même pas l’excuse d’une mauvaise traduction.

Dans le résumé qui suit je me suis appliqué à synthétiser les propos des auteurs en adoptant leur point de vue aussi honnêtement que cela m’était possible.

Les commentaires, les observations et les critiques font l’objet d’un commentaire de lecture séparé.

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INTRODUCTION

Aujourd’hui, les découvertes scientifiques permettent de démontrer l’existence d’un dieu créateur et mettent en déroute le matérialisme qui refuse de voir les choses en face. En effet, le point de vue matérialiste implique, pour être cohérent, de tenir pour vrai que : 

  • l’Univers n’a pas de début et ne va pas vers sa mort thermique,

  • les réglages fins qui ont permis à l’univers d’évoluer et d’accoucher de l’homme ne peuvent être que le résultats d’une quasi infinité d’univers, dont seul le nôtre est bien ajusté, hypothèse sans fondement,

  • sur le plan philosophique et moral, le bien et le mal n’ont pas de caractère absolu et sont tous deux démocratiquement décidables, sans limites,

  • les miracles, prophéties et révélations rapportés ne sont qu’illusions ou charlatanisme.

Nous disposons aujourd’hui des éléments montrant que chacune de ces affirmations sont fausses.

LES PREUVES LIEÉS À LA SCIENCE

Les avancées scientifique du XIXe et du XXe siècles, en particulier les principes de la thermodynamique et de la Relativité confirmés par les observations astronomiques, ont permis de conclure que l’univers a eu un début, le Big Bang, et que son expansion conduira à sa mort thermique, lorsque toutes les étoiles auront brulé leur combustible. De nombreux scientifiques ont d’abord exprimé des réticences sur le fait que l’univers ne soit pas stationnaire et puisse avoir un début, voyant poindre un retour du religieux et une analogie avec la Création décrite dans la Bible. Cette théorie dérangeait aussi les idéologues et les régimes communiste et nazi la combattirent. En Union soviétique, la création du monde était considérée comme contraire au marxisme. Les physiciens qui affirmaient que l’univers avait eu un début furent persécutés, souvent  assassinés. Rares furent ceux qui partirent aux États-Unis y poursuivre leurs travaux. A son tour, le régime nazi combattit les chercheurs travaillant sur les débuts de l’univers, pour des raisons idéologiques mais aussi parce que beaucoup d’entre eux étaient juifs. Enfin, dans le monde libre de l’Après-guerre, les travaux sur les débuts de l’Univers furent dépréciés, ce qui conduisit de nombreux scientifiques à les abandonner.

La découverte du rayonnement fossile en 1964 par Arno Penzias et Robert Wilson apporta un élément majeur au crédit de la théorie du Big Bang et relança les recherches : le rayonnement de 3 Kelvin mesuré dans toutes les directions de l’Univers témoigne de la température extrêmement élevée de ses premiers instants. Aujourd’hui, après un long refroidissement, il en est un lointain vestige, la preuve d’un commencement.

Les physiciens ont ensuite constaté que l’univers était merveilleusement bien réglé et que si les conditions initiales, lors du Big Bang, avaient été très légèrement différentes, il ne se serait pas développé pour créer la diversité des structures indispensables à l’apparition de la vie. Ces réglages portent sur les valeurs de : 

  • la force de gravitation,

  • la force électromagnétique,

  • l’interaction forte,

  • l’interaction faible,

  • la vitesse de la lumière,

  • la constante de Planck,

  • la constante de Boltzmann,

  • la charge du proton et de l’électron,

  • les masses du proton, du neutron et de l’électron,

  • la densité de masse-énergie et la vitesse d’expansion de l’univers à l’origine,

  • la constante cosmologique qui fixe la courbure initiale de l’univers,

  • la masse, la longueur, le temps et la température de Planck.

La probabilité que ces conditions soient réunies en même temps, de façon fortuite, est la même que celle qu’aurait un archer, tirant au hasard, de transpercer de sa flèche une cible de 1 cm2 à l’autre bout de l’univers. Autrement dit, un tel réglage ne peut donc être dû au hasard. Seul un dieu créateur a pu ajuster ces conditions. Pour tenter d’expliquer ce réglage, appelé principe anthropique, une hypothèse a été élaborée : parmi une multitude d’univers, parallèles ou successifs, ayant chacun des conditions initiales différentes, seul le nôtre a accouché de la vie. Cette théorie du multivers qui ne correspond a aucune observation relève moins de l’hypothèse scientifique que d’une façon de faire l’économie d’un créateur intelligent. 

*

La biologie confirme ce que montre la cosmologie. L’apparition de la vie constitue un saut vertigineux sur l’échelle de la complexité. Les expériences réalisées en laboratoire pour passer de l’inerte au vivant à partir d’une soupe primitive contenant du méthane, de l’ammoniac, de la vapeur d’eau et de l’hydrogène, n’ont permis la synthèse que de :

  • 13 acides aminés sur les 22 existants, 

  • petites protéines

  • l’adénine, une seule des quatre bases nucléotides de l’ADN. 

Devant ce piètre résultat, les recherches ont cessé. Ces structures sont en effet infiniment moins complexes que le moins complexes des organismes vivants, le Candidatus Carsonella rudii qui dispose d’une membrane de protection, de 250 gènes constitués de 160 000 bases nucléotides, d’ARN, de ribosomes, d’enzymes et de bien d’autres structures. De plus, l’ADN, l’ARN et les ribosomes fabriqués lors de la duplication cellulaire ne peuvent exister hors d’une cellule et de la protection de sa membrane alors qu’une cellule ne peut subsister sans ces structures. Dilemme de la poule et de l’oeuf. Enfin, tout dans le vivant présente un degré de complexité inimaginable : le message génétique codé sur la double hélice d’ADN, les protéines constitutives du vivant grâce à leur forme en trois dimension, les ribosomes, les enzymes, ces catalyseurs chimiques indispensables au fonctionnement cellulaire… Le hasard ne peut expliquer le passage de l’inerte au vivant. Encore une fois, l’intervention d’un dieu créateur est la seule explication rationnelle.

*

Pour beaucoup de scientifiques, l’Univers résulte d’une intelligence créatrice. De plus, si la proportion de croyants chez les savants est inférieure à celle dans la moyenne de la population, il est infondé d’attribuer cette différence à leurs seules connaissances scientifiques. D’autres explications doivent être prises en compte telles que les conflits historiques entre science et religion, le caractère récent des découvertes prouvant l’existence d’un dieu créateur mais aussi leur niveau de vie dans la mesure où, dans l’ensemble de la population, plus on est riche, moins on croit. 

Qu’en pensaient Albert Einstein et Kurt Gödel, deux des plus grands scientifiques du XXe siècle et deux amis qui, pendant leurs années à Princeton, aimaient parler lors de promenades quotidiennes ? 

Einstein, père de la Relativité et prix Nobel de physique en 1921, n’avait pas reçu d’éducation religieuse et rejetait les religions. Il affirmait néanmoins : Je crois au Dieu de Spinoza qui se révèle dans l’harmonie bien ordonnée de ce qui existe, et pas en un Dieu qui se préoccupe du destin et des actions des êtres humains. 

Gödel, l’auteur du théorème d’incomplétude, l’une des plus grandes découvertes logiques, bien que sévère avec les religions, croyait dans le Dieu de la religion chrétienne débarrassé des scories accumulées depuis 2000 ans. Son théorème prouve qu’il existe des affirmations mathématiques vraies dont nous ne pourrons jamais démontrer qu’elles sont vraies. Il existe ainsi des vérités mathématiques indépendantes de l’esprit humain, ce qui permet de concevoir une transcendance, un monde des idées de type platonicien. Par ailleurs, en dualiste assumé, Gödel croyait à un esprit indépendant de la matière et à la vie après la mort : l’homme n’ayant pas utilisé toutes ses capacités en une vie, il est logique qu’il puisse en faire usage dans un autre monde. Enfin, Gödel souscrivait à l’argument ontologique de Saint Anselme : Dieu est par définition une entité dotée de toutes les qualités, l’existence étant une qualité, il en est doté.

LES PREUVES HORS SCIENCE

La science a réfuté l’inexistence de Dieu en établissant que l’Univers avait eu un commencement, que ses réglages ne pouvaient être dus au hasard et que l’apparition de la vie n’avait pas pu se faire spontanément. Mais il existe des preuves de l’existence de Dieu hors du cadre de la science, tout aussi convaincantes.

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Commençons par un constat. Le peuple hébreux de l’antiquité, pauvre en nombre, ne disposant ni de richesse, ni d’infrastructure, ni de savant possédait des vérités qui contredisaient les croyances des civilisations dominantes de son époque. Alors que les Babyloniens, les Egyptiens, les Grecs et les Romains associaient toutes sortes de divinités à la Terre, aux astres et aux éléments, les Hébreux savaient que l’Univers avait été créé, que l’homme était issu de la matière, que le Soleil et la Lune étaient des luminaires, que la magie n’était que superstition et que tous les hommes avaient une origine commune. Comment les Hébreux savaient-ils ce que la science a progressivement découvert depuis 3500 ans ? La seule réponse plausible est que Dieu leur a donné la Bible pour qu’ils transmettent la vérité divine et accueillent le Messie.

Le destin du peuple juif pose une seconde énigme aux historiens : comment expliquer que ce peuple chassé de sa terre, dispersé et persécuté a traversé 35 siècles d’histoire sans perdre son unité, sa foi, sa langue, et qu’il a pu retrouver son pays après 1800 an d’errance en s’imposant militairement, contre toute logique, face à des voisins coalisés et très supérieurs en nombre ? Un autre motif d’étonnement est que cet exil et ce retour avaient été prophétisés par Jésus dans ses paroles rapportées par l’Evangile : Vous voyez tout cela n’est-ce pas. Amen, je vous le dit, il ne restera pas ici pierre sur pierre ; tout sera détruit. (Mt 24.1). Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu’à ce que le temps des nations soit accompli. (Lc 21.24). Comment expliquer un tel destin de façon rationnelle, en excluant l’intervention divine ?

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Beaucoup de détracteurs de la Bible affirment qu’elle contient ce qu’ils considèrent comme des erreurs. L’analyse montre qu’il n’en est rien. Gardons à l’esprit que le texte devait, compte tenu de son objectif, être compris de tous alors que l’hébreux ne comptait alors que 8000 mots. Par exemple, ni le concept de milliard ni le mot pour le désigner n’existaient. La Bible ne peut donc indiquer que l’Univers a été créé il y a 13 milliards d’années. Cette durée est remplacée par une semaine. 

La Bible dit vrai en affirmant que Dieu créa l’homme à partir de la matière. Elle le relie à son origine première sans citer la chaine qui a conduit jusqu’à nous, dont les primates sont l’avant dernier maillon.

Par ailleurs, les grands récits bibliques comprennent une base historique et un enseignement spirituel, une vérité qu’il convient de découvrir. Par exemple, le parallèle entre l’événement historique de l’Exode du peuple hébreux conduit par Moïse vers la Terre promise et le récit spirituel de l’exode des élus de Dieu arrachés à l’esclavage du mal par le Christ est saisissant.

Les prétendues erreurs de la Bible sont en réalité des moyens de mettre à la disposition de tous des vérités universelles.

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Mais qui était Jésus ? Les paroles qu’il a prononcées, les miracles qu’il a réalisés, la fidélité de ses disciples à poursuivre avec succès son oeuvre après sa mort et à porter la nouvelle de sa résurrection, la sagesse de ses enseignements qui se sont rapidement répandus puis ont traversé les siècles sont autant de preuves que Jésus est le Messie, le fils de Dieu fait homme. 

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Le miracle de Fátima au Portugal le 13 octobre 1917 constitue une preuve de l’existence de Dieu au même titre que ceux rapportés par la Bible. L’histoire commence le 13 mai 1917. La Vierge apparait à trois enfants, bergers illettrés. Elle leur demande de revenir au même endroit le 13 de chaque mois. Les enfants ayant raconté leur rencontre étaient accompagnés chaque fois d’un nombre plus important de personnes. Seuls les enfants voyaient la Vierge, mais l’assistance était troublée par des phénomènes lumineux et sonores inexpliqués. Comme annoncé par les petits bergers interprètes de la Vierge, et alors que les personnalités politiques locales et la presse anticléricale s’étaient moqués à grand bruit de ces événements, le 13 octobre 1917, une foule de 70 000 personnes fut témoin d’un soleil qui n’éblouit pas, dansant dans le ciel. Aucune explication rationnelle de ce phénomène ne peut être apportée : il s’est déroulé dans le ciel et a été vu par une foule immense. Il ne peut s’agir d’une supercherie. De plus, il a été annoncé et moqué dans des journaux et par des personnalités locales anticléricales avant de se produire. Il ne peut s’agit de la sur-interprétation d’un phénomène météorologique fortuit.

Cet événement eut des répercutions sur le plan international. La Vierge avait demandé aux enfants que le pape et les évêques lui consacre la Russie suivant certaines modalités. Alors qu’aucun de ses prédécesseurs n’avaient respecté rigoureusement les formes requises, le pape Jean-Paul II accéda à la demande de la Vierge le 25 mars 1984, après avoir été victime d’un attentat le 13 mai 1981, date anniversaire de l’apparition de la Vierge aux petits bergers. Quelques années plus tard s’effondrait l’URSS. 

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Une autre preuve de l’existence de Dieu tient dans ce que nous ressentons comme des interdits. Des amas de particules produits par les lois de la physique ne ressentiraient pas une aversion pour certains comportements comme le meurtre, même si nous étions susceptibles d’en tirer profit ?

L’explication darwinienne selon laquelle les aversions de ce type seraient produites par nos gènes qui nous commanderaient de coopérer, parce que ce serait dans notre intérêt, ne résiste pas à l’introspection : notre morale n’est pas le résultat d’un calcul, l’interdit que nous ressentons est d’un autre ordre.

La philosophie à son tour a conduit des réflexions de toutes sortes pour tenter d’éluder Dieu, voire de le faire mourir. Pourtant, rien n’arrive sans raison et toute chose ayant un commencement doit avoir une cause. Notre Univers spatio-temporelle n’échappe pas à ce principe de causalité. Dans la mesure où sa cause doit lui être transcendante, on en conclut qu’elle est atemporelle, non spatiale, sans cause et infiniment puissante.

CONCLUSION

Le raisonnement scientifique comme l’examen des éléments dont nous disposons au travers de la Bible et de l’histoire démontrent l’existence de Dieu. Le miracle qui s’est produit le 13 octobre 1917 à Fátima est une manifestation divine incontestable et constitue à ce titre une preuve majeure. 

Que la souffrance existe dans le monde et que les hommes, même parmi les plus admirables, puissent se conduire mal ne témoignent pas de l’inexistence de Dieu mais du fait que ces mêmes hommes font un mauvais usage de leur liberté. 

La conclusion qui s’impose est que Le matérialisme n’a toujours été qu’une croyance ; il est désormais une croyance irrationnelle. Certes, il pourra rester le libre choix d’un bon nombre de personnes, mais ce sera un choix dépourvu de tout fondement rationnel. Sa principale raison d’être sera d’apporter une justification intellectuelle à l’individualisme et au rejet de toute référence morale.

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