Urbain II est le contraire de ce qu’on attend aujourd’hui d’un pape. Son crime ? Avoir appelé à la première croisade lors du concile de Clermont en 1095, après avoir écouté le récit de Pierre L’Hermite de retour de pèlerinage à Jérusalem. Mais l’enjeu ne se limitait pas au tombeau du Christ. Il s’agissait avant tout de défendre la chrétienté qui unifiait l’héritage grec et romain face à l’expansionnisme des Turcs qui s’étaient déjà emparé de nombreuses citées dont Jérusalem et Alexandrie.
La croisade fut d’abord une grande victoire dans laquelle la France eut un rôle central. Mais, deux siècles plus tard, au Levant, le commerce avait fait oublier l’idéalisme des débuts. Les Turcs prirent Constantinople en 1452 puis une partie de l’est de l’Europe et Alger. Les croisades permirent de retarder les conquêtes Turcs de trois siècles et demi et de laisser à la civilisation occidentale le temps de s’établir. En revanche, l’Europe orientale fut abandonnée à l’Islam pendant quatre siècles. Cet épisode a laissé des traces. Il explique l’opposition actuelle de la Hongrie ou de la Pologne à accueillir des migrants. Le souvenir des croisades est aussi resté vivant dans l’esprit des terroristes islamistes alors que l’occident l’a oublié.
[…] Urbain II, le pape qui appela à la première croisade en 1095 afin de défendre la chrétienté contre l’expansionnisme turc ce qui permit l’établissement de la civilisation occidentale. Article complet – Urbain II. […]
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