Au début de la seconde moitié du XIVe siècle, la guerre de cent ans avait plongé le royaume dans le chaos. Alors que le roi Jean II était prisonnier, les nobles volaient et terrorisaient les paysans qu’ils appelaient avec mépris Jacques Bonhomme, ressassant le dicton Oignez vilain, il vous poindra ; poignez vilain, il vous oindra. Mais les paysans se révoltèrent contre leurs maîtres déclenchant les premières jacqueries. A Paris, Etienne Marcel, un riche commerçant, prit la tête de la révolte des marchands et des bourgeois. Il arma le peuple de Paris qui tua les favoris du roi, s’allia aux Jacques, puis au roi de Navarre, allié des Anglais. Mais la province ne le suivit pas et resta fidèle à sa monarchie contre l’envahisseur.
Dans un village près de Compiègne, des paysans courageux mirent en pièce les envahisseurs anglais grâce à un géant fort et généreux, le Grand Ferré. Après le combat, il but trop froid, tomba malade et mourut.
Le peuple restait loyal envers son roi et défendait le pays contre l’envahisseur. Le patriotisme était né.
Pendant ce temps, les marchands s’enrichissaient grâce aux nouvelles techniques telles que les moulins à papier. Ils achetaient des machines à crédit, brisant l’interdit religieux du prêt à intérêts. Dans l’affrontement entre les marchands qui faisaient fortune et les nobles qui possédaient la terre, entre la nouvelle élite et l’ancienne, les souffrances des paysans étaient ignorées.
Au long de l’histoire et jusqu’à nos jours, les élites seront prêtes à vendre la France pour en tirer le meilleur profit que ce soit à l’Angleterre, à l’Allemagne, aux États-Unis, à l’Union Soviétique ou à l’Europe. Le peuple leur rappellera chaque fois le chemin du patriotisme par des flambées de violence mais elles ne comprendront pas.
Destin Français – Eric Zemmour
[…] Le Grand Ferré, géant fort et généreux qui, au XIVe siècle, avec une armée de paysans comme lui mit en pièce près de Compiègne les envahisseurs anglais alors que le roi était prisonnier et que les valeurs morales de la noblesse n’étaient plus qu’un souvenir. Le patriotisme était né. Article complet – Le Grand Ferré. […]
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