Le procès en sorcellerie de Jeanne d’Arc fut un face à face entre une sauvageonne, analphabète et insolente, grisée par ses succès militaires, sa popularité et la fréquentation des princes, et l’évêque Cauchon, fin lettré, docteur en théologie et en démonologie.
Depuis le traité de Troyes signé de 1420, dont Cauchon fut l’un des négociateurs, la France était en paix avec l’Angleterre. La fille de Charles VI devait épouser l’héritier du trône d’Angleterre qui deviendrait le prochain roi de France à la place du futur Charles VII. En voulant rendre la couronne au dauphin, Jeanne menaçait l’équilibre trouvé à Troyes. Le danger qu’elle représentait était d’autant plus important qu’elle jouissait d’une énorme popularité et que la légende lui attribuait toutes sortes de miracles. Les élites et l’Église devaient l’arrêter. A leurs yeux, le traité de Troyes n’était certes pas parfait. Toutefois, l’union de la France à l’Angleterre, des nations dont les rois parlaient la même langue et priaient Jésus-Christ, permettrait de s’opposer plus efficacement aux empires étrangers, notamment mahométans.
Finalement, Jeanne refusa toutes les mains tendues par Cauchon pour lui éviter le bûcher. La condamnation devint inévitable sous la pression anglaise.
Cette histoire s’est répétée au cours des siècles. En 1940, les collaborateurs ont jugé que la paix était préférable à la guerre, même au prix de la domination allemande. La poignée de main de Montoire entre Pétain et Hitler était un nouveau traité de Troyes et Roosevelt voyait juste en comparant de Gaulle à Jeanne d’Arc.
[…] L’évêque Cauchon, docteur en théologie qui dut se résoudre à faire condamner Jeanne d’Arc, sauvageonne analphabète et obtuse, pour faire appliquer le traiter de Troyes de 1420, prévoyant la soumission de la France à l’Angleterre. Déjà la soumission contre la paix d’un côté, la résistance de l’autre. Article complet – L’évêque Cauchon. […]
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