Avant de devenir l’endroit paisible et sans âme que nous connaissons aujourd’hui, le Palais-Royal a accompagné plusieurs siècles d’histoire de France depuis que le cardinal de Richelieu y établit ses quartiers, au plus près du Louvre et de Louis XIII. Après la Fronde, Louis XIV donna le lieu au duc d’Orléans qui, au XVIIIe siècle, y créa des jardins publics et y fit construire des immeubles où s’installèrent commerces, tripots et bordels. On côtoyait alors dans ce lieu de perversion, dans cette capitale de Paris, étudiants, badauds, gloires d’un jour et personnages historiques.
Choderlos de Laclos, chantre du duc d’Orléans, écrivit Les Liaisons dangereuses en se remémorant la joyeuse atmosphère du Palais Royal, alors qu’il s’ennuyait en garnison à Rochefort. L’heure était au changement. La noblesse française qui détenait l’industrie et les mines cherchait de nouvelles perspectives, celles du savoir et des plaisirs, entre la rigueur de la cour de Louis XIV et le mercantilisme anglais.
Un peu plus tard, c’est de ce pôle de la vie parisienne que partit la révolution. Au café de Foy, le 12 juillet 1789, Mirabeau, Danton, Sancerre, Laclos, Desmoulins lancèrent la rumeur que le roi allait faire envahir Paris par des troupes étrangères. L’agitation de la Révolution gagna bientôt le Palais-Royal et c’est de là que partirent pour Versailles les femmes qui ramenèrent au Louvre le boulanger, la boulangère et le petit mitron.
Puis, Napoléon apposa sur l’endroit le sceau administratif en y installant le Conseil d’État. Alors qu’il s’était rêvé Valmont, Laclos devint père de famille. La fête était finie mais le Palais-Royal serait encore le témoin de bien des événements historiques.
[…] Le Palais-Royal, devenu un lieu calme et sans âme fut, le théâtre de plusieurs siècles d’histoire : le cardinal de Richelieu y fit ses quartiers, son atmosphère inspira Laclos pour les Liaisons dangereuses avant que l’agitation révolutionnaire ne le gagne. Article complet – Palais Royal. […]
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