A sa mort, en 1791, les éloges furent unanimes, de Robespierre à Marie-Antoinette. Quatre cent mille parisiens assistèrent à ses funérailles nationales.
Mirabeau, tribun unique, incarnation du bon révolutionnaire, ni violent ni modéré, sachant comme personne concilier l’inconciliable, fut le premier occupant de l’église Sainte Geneviève fraichement convertie en Panthéon. Pourtant, son heure était passée et, à la fin de sa vie, les critiques se faisaient plus nombreuses, la duplicité commençait à transparaître sous le masque de la conciliation.
Entretenant des relations secrètes avec le roi, il tenta de le convaincre de la chance qui lui était offerte de gouverner un pays dans lequel les privilèges avaient été abolis. Finies les frondes et la contestation de la noblesse. Mais Louis XVI n’était pas le monarque de la situation et il ne saisit pas l’opportunité. Finalement, après la découverte de leur correspondance, les restes de Mirabeau furent retirés du panthéon et dispersés.
Pompier pyromane, Mirabeau voulut arrêter la révolution mais, ne parvenant pas à contenir la fièvre égalitaire ni à faire taire les égoïsmes et les amours-propres, il refusa de choisir entre l’ordre et la liberté. Selon Chateaubriand, la Révolution laisse trois figures emblématiques de chacune de ses trois grandes époques : Mirabeau pour l’aristocratie, Robespierre pour la démocratie, Bonaparte pour le despotisme.
[…] Mirabeau, incarnation du bon révolutionnaire, ni violent ni modéré, conciliant l’inconciliable jusqu’à la duplicité, désavoué post-mortem pour sa correspondance secrète avec le roi, pompier pyromane qui voulut arrêter la révolution après avoir attisé la fièvre égalitaire. Article complet – Mirabeau. […]
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