Victor Hugo est une gloire nationale, un génie. Dans Le dernier jour d’un condamné, en décrivant les états d’âmes d’un assassin vivant ses dernières heures, il attendrit à ce point le lecteur que depuis, en France, les criminels sont vus comme des victimes, les victimes devenant les complices d’une société qui produit des assassins.
Hugo assume sa volonté de supprimer la peine de mort. Il est le premier abolitionniste radical : pas de bourreau où le geôlier suffit. Il faudra 150 ans pour que Mitterrand et Badinter réalisent son rêve, avec l’appui des intellectuels et des médias mais contre l’avis de l’opinion publique.
Le combat de Hugo est guidé par une mystique d’inspiration chrétienne. Pourtant, l’Église a toujours combattu les hérésies qui voulaient instaurer la loi du Christ sur la Terre, s’appuyant sur la phrase du Christ : Mon royaume n’est pas de ce monde. A la suite de l’écrivain, les religions séculières telles que le socialisme, le communisme, le fascisme ou le nazisme imposeront leur propre mystique.
Victor Hugo est fasciné par les assassins qu’il considère victimes de leur déterminisme social. Ses héros sont des hommes qu’une société injuste a rendu mauvais. Son remède est donc social, non pénal : une école qu’on ouvre, c’est une prison qu’on ferme. Pour convaincre, son arme absolue est la compassion qui vise le cœur plutôt que la raison. Son œuvre participera à effacer les repères structurant la société, à faire émerger la culture de l’excuse, à encourager la délinquance par l’absence de sanction, à nous rendre impuissant devant la menace islamiste. Le XXe siècle a démenti sa croyance en un avenir meilleur. Le pire est à venir.
[…] Victor Hugo, le génie national qui, par sa seule plume, dans Le Dernier Jour d’un condamné, sut émouvoir le lecteur au point de transformer les coupables en victimes et les victimes en coupables. Fasciné par les assassins qu’il présente comme les victimes d’un déterminisme social, son œuvre participa à l’émergence de la culture de l’excuse. Article complet – Victor Hugo. […]
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